mardi 17 septembre 2013

De la découverte de la course...

 Par Céline SERRAT

De la découverte de la course... au lancement de l'antenne rennaise 

2 kms  : c'est la distance que j'ai parcourue en septembre dernier.
Je n'avais pas fait de sport depuis 4 ans, et une collègue (Anne-so, à peu près dans la même situation que moi) avait décidé qu'on se bougerait un peu.
De retour aux vestiaires, rouge, essoufflée, j'ai observé les runners (des collègues que je découvrais dans une tenue bien différente de celle que je leur connaissais) en me demandant ce qu'ils pouvaient bien trouver d'attrayant dans ce sport.

Une semaine après, on faisait une nouvelle tentative. Puis une autre la semaine d'après...


Quelques semaines passent
et on s'accroche avec Anne-so. Un runner commence à s'intéresser à notre cas : deux filles qui partent de très très loin et qui se mettent à courir régulièrement, ça étonne un peu.
Arnaud (le runner en question, et qui se révélera être le plus malade de tous!) nous donne des conseils. Beaucoup de conseils. Et on en redemande.
Des conseils, on passe à un objectif de course. 7 km en janvier : il faut savoir être raisonnables. 

Notre nouveau "coach" nous fait un
plan d'entraînement avec tous plein de nouveaux termes et on le suit à la lettre. On découvre la piste et les séances de fractionnés. Et on commence à être accro, à les attendre avec impatience, nos séances.

Alors, le 7 km passe bien et on décide d'en faire un autre en février. Sous la neige cette fois.

Et puis, on se dit
que si on a fait 7 km, on peut en faire 10. Alors, le coach remet ça et nous donne un nouveau plan d'entraînement pour un objectif à avril. Objectif atteint.

Et puis, on se dit
que si on a fait 10 kms, on peut en faire 15. Alors le coach re-remet ça pour un objectif à juin. Objectif atteint.

Et puis, on se dit
que si on a fait 15 kms, on peut faire un semi. Alors le coach (qui ne doute décidément pas du tout de nos capacités) nous prépare un nouveau plan. Objectif : le semi de Rennes en octobre.

Voilà,
un an s'est écoulé. J'ai maintenant les mêmes tenues bizarres que mes collègues runners. J'utilise le même langage. Je découvre des sportifs passionnés : Philippe, organisateur de la Grégorienne (ma première course et on n’oublie jamais sa première fois) ; Franck, dit Champion ; Arnaud, notre coach triathlète et finisher de plusieurs courses mythiques ; Yves et Françoise, marathoniens à leurs heures ; Stéphane, qui associe le VTT à la course, Benoît, Sébastien, Xavier, Pierre… 
et je  me dis qu'à Rennes, on la mérite notre antenne de la section running SFR. Alors j'envoie quelques mails et les gens répondent présents : 10 runners adhéreront dès l'ouverture des inscriptions 2013. La section sera alors officiellement lancée. Avec plein de challenges en perspectives, aux couleurs SFR !

Et puis, je me dit que si je le fais ce semi,
je peux faire un marathon... un jour... Alors, le coach, il re-re-re-met ça ?

Triathlon de Belfort 2013

par Olivier CLERC





J-2 : La rumeur se confirme, la décision est tombée : cette année, le triathlon de Belfort sera un duathlon. En effet les conditions météos hivernales des deniers jours de mai ne permettent pas aux organisateurs d’assurer la partie natation. Exit donc la baignade dans une eau trop froide, le parcours commencera par 10 km de course à pied suivi de 87km en vélo (inclus le ballon d’alsace) puis 20 km de course à pied


J-1 : arrivé sur le site (presqu’ile du Malsaucy). C‘est marrant je connais bien le site pour avoir assisté plusieurs fois au festival de musique les Eurockéennes il a plusieurs années. Exit les Jimmy Page, Bill gibbons ou Tom Morello et bière à volonté. C’est plutôt malto , Cervélo, cannondale ou canyon et bonhomme (mesdames aussi d’ailleurs) plus qu’affutés. Il faut dire qu’on est la veille du championnat du monde ITU de la discipline et certaines délégations internationales sont venues en nombre. Américain, japonais, Australien… 32 nations en tout


1er juin. Jour J. malgré les tapis déployés dans le parc à vélo, la zone de transition deviendra rapidement un vaste champs de boue digne des meilleurs cross hivernaux. Le plafond est bas , la température dépasse à peine 10° en plaine, et les derniers contestataires de la suppression de la partie natation se font discret. les délégations étrangères mettent l’ambiance. Les départ vont se faire par vague suivant les élites, handisport, groupe d’âge…. 


Je regarde partir les élites en attendant mon tour. Les gars sont plutôt prudent pour ce premier 10 km. J’en fait de même. La température fraîche est plutôt agréable pour courir, les inquiétudes se portent principalement sur la partie vélo et la montée du ballon d’Alsace. Après 10 km en petite foulée , commence donc la partie vélo. 

Mauvaise surprise en ce qui me concerne (certain pro raconteront après course qu’ils ont rencontré le même problème), dès les premiers km en vélo je suis pris de crampe. Le début est roulant et je ne peux malheureusement pas emmener la plaque. Manque d’hydratation ?, froid ambiant ?, enchainement course à pied-vélo (une nouveauté pour moi) mal négocié ? ou plus surement un entrainement un peu trop léger pour emmener ‘gros’ dès le départ. 


Bref, je fais donc tourner les jambes avec une moyenne en dessous des objectifs souhaités. Il y a du monde sur la route (aucune voiture mais plutôt des cyclistes) et il est parfois gênant de doubler car les Anglo-saxons ont tendance  à rouler au milieu ( l’habitude de rouler à gauche J). 

Tant bien que mal, j’arrive au pied du ballon. Au final la monté se passera bien et sera le meilleur moment de la partie vélo. Il est difficile d’admirer le paysage car plus on monte , plus le brouillard de densifie.  Arrivé au sommet, je ne vois à peine le cycliste devant moi (c’est-à-dire à même pas 10 mètres) la température doit être dans les 5 degrés. 

A présent il faut rester lucide en descente : sol humide, froid, manque de visibilité. Plusieurs chutes ou hypothermie occupent activement ambulanciers et bénévoles. Je me retrouve sain et sauf « en bas » pour finir les derniers kilomètres (avec de nouveau des crampes) vers le parc de transition.



Après une transition les pied dans la boue (nos vélo route ont des airs de VTT tellement leurs roues sont salles), dernière épreuve avec 20km de course à pied. Ce footing détend les jambes et les crampes s’éloignent. Une grosse cote à négocier deux fois permet de me rassurer sur mon état de forme sur cette fin de course. Puis la ligne d’arrivée se rapproche et la marseillaise retenti. Non pas pour annoncer l’arrivée du modeste concurrent que je suis mais plutôt honorer la médaille d’or du vainqueur français du jour (Bertrand Billard) . Champion du Monde !



Et voilà, c’est fini. Vite il faut s’habiller pour ne pas prendre froid et filer à la tente pour recharger les batteries grâce aux spécialités locales. Drôle de course quand même au vue des conditions météo. Le circuit vélo doit être magnifique quand le soleil brille… ce sera le cas le lendemain…