lundi 1 octobre 2012

La Montagn'Hard 2012


MONTAGN’HARD 2012 – 110km – 10 000 D+

Par Arnaud BIHANNIC



Alors que JeF, alias Jefounet, blessé, vient de renoncer à participer au Trail du Ventoux, il recherche activement une compensation et nous entraîne tous sur l’édition 2012 de la Montagn’Hard début juillet.


Pas totalement remis de mon Ironman (CR ici)  bouclé 2 semaines avant et déjà la tête dans la PTL, je prends la course (un peu trop) à la légère. Ce n’est que la veille, en analysant le profil de la course, que je prends conscience de l’ampleur de la bête : plus de 10 000 mètres de D+ sur 110 bornes environ avec le passage de 13 Cols, soit plus que l’UTMB himself. Un monstre pour résumer.


Après une nuit reposante dans un chalet aux pratiques douteuses à St Nicolas de Véroce, nous sommes tous là : La PTL team en préparation à savoir : moi, Felix et le prez ; THE JEF (on comprendra pourquoi après) ; Christophe alias Marc Dorcel et Benoit, the desert Man. Guillaume lui, est inscrit sur la course des bébés (ie le 68 bornes).


Départ 5h du mat, il fait encore nuit mais il fait bon. Nous partons prudemment dans ce début de course qui nous emmène directement dans les hauteurs avec une belle ascension sur le Prarion afin d’admirer la vallée de Chamonix au petit matin. Les paysages sont  somptueux, la végétation est dense mais basse et permet d’avoir une vue à 360 sur Chamonix, le Mont-Blanc, le Dôme du Gouter… Magique !
Jef, Felix, le prez et moi restons groupés en ce début de course. On s’attend, on prend notre temps et profitons au maximum de la course qui nous fait passer par ces endroits magnifiques.
 
           
Première grosse descente très agréable en sous-bois qui nous fait redescendre au pied du glacier du Bionnassay pour ensuite nous faire emprunter la passerelle du même nom avant d’attaquer le Col du Tricot.

La montée est raide, pas de lacet, on monte droit dans la pente. Le prez commence à tirer la langue et nous décidons de passer le col et de l’attendre au refuge plus bas. Nous profitons de l’excellent ravito du chalet Miage avec un accueil sensationnel de la part des bénévoles. Boisson énergétique, saucisson, cocaaaaaaaaaaaaa ! 
Le prez arrive enfin et on le presse pour rapartir dans la montée vers le refuge du Truc. Encore une fois grosse montée sous la chaleur.
Descente vers les Contamines via le chemin menant au Col du Bonhomme. Ça fait bizarre de prendre ce chemin en descente et de jour. Le prez est au plus mal. Blessé à la main il se traîne pour arriver aux Contamines où des gamins sont en pleine compétition de saut à ski …sur gazon…

Bonne pause aux Contamines avant de repartir direction le Mont Joly. Je prends la tête dans la première partie de la montée avec un Jef en super forme qui ne semble même pas forcer. J’essaye de faire bonne figure et ne pas laisser échapper le moindre signe de faiblesse. Merde c’est qui le boss ! Felix attend le prez et nous les distançons. Nous arrivons à mi-chemin et regardons en contrebas où l’on voit arriver Félix en boulet de canon. Nous repartons ensemble sur les dernières pentes du Joly. Le prez, lui, ne tiendra malheureusement pas la montée du Mont-Joly et bifurquera sur le parcours du 68km. Un jour sans.

Jefounet, lui, pète le feu, en tête dans toutes les montées, il nous impressionne et surtout nous met une pression énorme. Moi et Felix on tire la langue. L’Ironman a laissé des traces invisibles, une fatigue latente qui va nous peser toute la course. 

La montée du Joly est terrible avec des passages en pierrier à 20/30% à 2500m d’altitude. J’ai le palpitant qui danse la samba et il me faudra plusieurs minutes pour rejoindre Jef en mode pause transat et me remettre une fois en haut. La descente n’est pas mal non plus – 1000m one shot, les adducteurs en feux.

Le calvaire commence, la nuit approche, km 75, nous passons (le terrible) col de la fenêtre, une montée interminable pour passer dans un trou de souris (enfin une fenêtre) et basculer pleine nuit dans le Beaufortin.

Cerveau mode Off, silence radio, j’avance. Je m’accroche dans la descente pour ne pas perdre mes compagnons de route qui m’attendront gentiment aux ravitos.

Une des pires nuits qu’il m’a été donné de vivre. Je suis KO debout, mes yeux se ferment dans la montée du Col de Very. Felix également est pâle et avance « tout seul » alors que Jefounet est tout pimpant en pleine discussion avec notre nouveau compagnon de route Alain. 

Tellement dans leur conversation d’ailleurs, qu’il loupe une bifurcation et iront se perdre quelque minutes dans les champs. Cela nous permet avec Felix de les reprendre et même les dépasser « AH AHAH on les a bien niqué »!...oui à partir d’une certaine heure l’esprit sympa du trail disparaît ;)

Le froid se fait de plus en plus présent malgré les GoreTex et les gants, la pluie nous fouette le visage et les plaques d’ardoise sur le sol glissent terriblement. Entre les passages de boue, les névés, les torrents d’eau, la progression devient difficile voire dangereuse avec les 1000m de devers sur notre droite.

Toutes les alarmes sont au rouge, on avance au moral alors que le jour tarde à se lever. Surtout, nous croyons voir le ravito en contrebas mais il nous semble qu’aucun chemin n’y amène. Enfin, après un virage, le ravito (le vrai) est là. Nous nous engouffrons dans la tente.

Le spectacle est désolant, une dizaine de personnes sont là, livides. La course a été neutralisée compte tenu des conditions météos. Nous sommes donc bloqués avec nos compères en attente des instructions du PC course.

J’enlève tout le matos, goretex, gants et me réchauffe à la soupe. La première féminine est dans cette tente et a décidé d’abandonner. On retrouve également Jean-Philippe, il était classé 14ème mais a eu une grosse défaillance et a lui aussi décidé d’abandonner. Enfin c’était sans compter Felix qui le traîne dehors et l’oblige à repartir.

Après 1h d’arrêt et le rebalisage de l’organisation, nous sommes autorisés à repartir sur le parcours de repli. Le passage sur les arrêtes Croche est fermé par contre ils nous font passé droit dans la pente pour arriver au Joly, une pente terrible qui finit d’achever mes tendons. Sympa pour un repli.


Nous longeons l’arrête du Joly avant de redescendre sur St-Nicolas. Nous sommes tous dans un piteux état mais vivants et finisher de ce monstre !


Le Paris-Versailles des ‘runneuses' de SFR 2012


Le Paris-Versailles des ‘runneuses' de SFR 2012


par Patricia WYCKHUYS




8h30: on se retrouve au stade Emile Anthoine mi-joviales, mi-anxieuses et, après une improbable rencontre au dépôt des vestiaires, on patiente sur un air des Rolling Stones dans le SAS de départ face à la Tour Eiffel.


La 31ème vague : c'était nous !

Emportées par la foulée qui s'élance, on se remémore déjà certains conseils: "ne pas partir trop vite, boire à chaque ravitaillement ..." et ça paye ! 

On attaque la route des Gardes et c'est sans doute la portion où on a doublé le plus de monde :-)  , on arrive en forêt de Meudon en se disant que le plus dur est fait mais sans relâcher l'effort car ce n'est que le kilomètre 8 qui vient de s'afficher.

Quelques gorgées d'eau, un quartier d'orange; on poursuit. Deux grands gaillards nous doublent souriant, déclarant que c'est la dixième fois qu'il nous croisent mais on a encore assez de souffle pour les taquiner en leur soutenant que c'est bien notre rythme qui est régulier et non le leur. De fait, à la côte suivante, on les double à nouveau: des gazelles ! (enfin presque ...)

Puis c'est la descente de la route des Fonds de la Chapelle, beaucoup sont à fond justement, certains doublent sans précaution, mais là il nous faut doser car une tendinite au genou: ça se ménage, rester concentrer sur sa première ambition: finir cette course en courant et non à genou.

On continue, on croise quelques groupes de musiciens, une salle des fêtes qui a poussé la sono bien fort sur un standard des années 70 et qui salue notre passage.

Ca y est, on est en bas de l'avenue de Paris et même si on sait que c'est gagné, on s'interroge sur le moment où on va pouvoir tout lâcher sans risquer de finir vannées. 

Chacune à sa façon, à son rythme avise ... mais quel plaisir d'en avoir encore sous le pied pour finir sur un petit sprint ! On se prendrait presque pour des championnes ;-)


Une histoire d'équipe: toutes parties avec le sourire et, même si nos sentiments étaient probablement différents (chrono, répétition pour le MK6 pour les unes, 1ère course pour l'une d'entre nous), nous avions toutes le même objectif: passer un bon moment et finir avec le même sourire =>  c'est chose faite.

Bonne course à celles et ceux qui ont programmé le Marseille-Cassis ou le marathon de New-York dans leur agenda.

Françoise, Nathalie, Sylvie et Patricia.


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Les résultats des participants de la section Running SFR : 




Dossard
Nom
Prénom
Cat.
Temps
Général
Catégorie
27
BOULFAKHR
EL MAATI
SH
0h 55mn 07s
35
29
5790
RAPHALEN
THIERRY
VH1
1h 09mn 08s
734
184
23334
BODEVIN
FREDERIC
SH
1h 09mn 15s
763
459
18084
LANDRY
FREDERIC
VH1
1h 09mn 19s
772
200
18112
FILIOLE
SYLVAIN
SH
1h 12mn 14s
1413
827
23981
REDON
VINCENT
SH
1h 12mn 59s
1651
964
23990
BOSC
JÉRÔME
SH
1h 15mn 32s
2557
1484
21833
CORNIC
SYLVAIN
SH
1h 16mn 00s
2761
1598
22487
PLUCHART
SÉBASTIEN
VH1
1h 16mn 21s
2918
788
23441
MEJEAN
STÉPHANE
VH1
1h 19mn 36s
4725
1292
9184
DOS REIS
JOSE
VH1
1h 20mn 26s
5283
1443
11666
CHUPIN
ERIC
VH2
1h 20mn 52s
5554
434
21367
LEBOUCHER
SEBASTIEN
SH
1h 28mn 15s
10575
5374
21153
BARBERE
OLIVIER
VH1
1h 28mn 16s
10586
2867
22054
LEVERT
SYLVIE
VF1
1h 32mn 50s
13385
508
22610
AZRAN
MAURICE
VH1
1h 33mn 13s
13631
3594
21181
VINOT
WLADIMIR
VH1
1h 33mn 24s
13743
3623
7216
RONSIN
MICKAËL
SH
1h 35mn 16s
14761
6816
18776
CAILLAUD
XAVIER
VH1
1h 37mn 33s
15874
4050
21753
WYCKHUYS
PATRICIA
VF1
1h 38mn 48s
16385
827
21694
HANNETON
FRANCOISE
VF1
1h 39mn 03s
16506
842
11149
JAPHET
LAURENT
SH
1h 41mn 45s
17473
7510
22834
CARPENTIER
NATHALIE
SF
1h 57mn 24s
20306
2329





Et les photos bonus :