mardi 12 mars 2013

Les 30 bornes de Saint Paer



 -Qu’est ce que tu fais dimanche matin ?
-Rien…
-ça te dirait un semi ?
-bof, non c’est trop court…
-ah,…un marathon alors ?
-tu es fou ? un marathon ? mais c’est trop long !
-… bon…et un trente bornes? ça tombe bien il y en a un à Saint Paer…




Les 30 bornes de Saint Paer.

« Les 30 bornes de Saint Paer », est une course sur route au format inhabituel, hors du temps, c’est un retour aux sources du running.

Saint Paer, village de Seine Maritime perché sur le plateau du pays de Caux à 4km de Duclair.
Connu pour sa mairie, son église, son manoir, et son bar-tabac-épicerie-boulangerie-charcuterie, Mais surtout pour ses 30 bornes.



Ah qu’il fait bon participer à ces courses de province, ces courses où le prix du dossard ramené au kilomètre coûte moins de cinquante centimes, où le speaker  fait des tests sono en direct « un…deux..un..deux..est-ce que ça marche ? », où les concurrents passionnés n’ont pas succombé aux sirènes du marketing , où l’organisation et les bénévoles sont aux petits soins pour les coureurs, où les meneurs d’allure ont une pancarte en bois, où le chronométrage se fait sans puce, où rusticité rime avec authenticité !



Un retour aux sources
Les 30 Bornes de Saint Paer, c’est une course locale pendant laquelle le village sort de sa torpeur hivernale pour accueillir les 260 partants (210 en individuel, 50 en relais) le temps d’une matinée neigeuse et venteuse.

Nous voici donc ce dimanche 24 février 8h45 du matin dans le gynmase-bureau de vote-maison des associations-salle des fêtes de Saint Paer avec mon ami Benoit Blondel à venir chercher nos dossards.

Sac concurrent en main, nous partons à la découverte du bourg et nous entrons dans le bar-tabac-épicerie-boulangerie-charcuterie pour nous mettre au chaud et commander deux cafés.



9h20 c’est l’heure de s’échauffer, C’est peut-être un 30 bornes mais ça va partir vite, il faut mettre en route la machine par ce temps frigorifique (-2°)…

9h57 nous voici juste sur la ligne de départ…un sas par temps ? pourquoi faire ?

10h00 pas de coup de feu, mais tout le monde a compris que c’était parti.

Mon père Ben file déjà devant moi à 16km/h à l’heure avec moins de 2h pour objectif, je me cale à 14km/h ne sachant pas trop comment je vais gérer cette course.

3 boucles de 10km, des faux-plat, du vent sur le plateau, personne sur le parcours, on va travailler le mental aujourd’hui…


Le premier tour se fera au feeling, avec dans l’idée d’en garder pour la suite, plus qu’un semi mais moins qu’un marathon il faut envoyer sans se brûler…exercice de style auquel je me frotte pour la première fois.

Je termine le premier tour en compagnie d’un « relais », hummm  la PPG du lundi porte ses fruits…je vais aussi vite et suis en meilleur état qu’un gars qui fait « juste » 10 bornes…


Le deuxieme tour arrive, les seconds relayeurs partent en trombe… bien trop vite pour certains que j’irais rechercher 5km plus loin…la PPG ça paie vraiment, quand je sens que ma foulée s’écrase je repense aux conseils du coach « serrez les fesses, rentrez le nombril, agrandissez-vous »…



Vient enfin le 3e et dernier tour, plus que 10km, le compte à rebours commence…j’entends un gars qui râle dans mon dos, un coup d’œil rapide, le gars a l’air trop mal pour être un relais…en gros je suis chassé…aarghh…la partie de bras de fer commence, je ne l’ai pas vu venir celui là.
Pendant ces 10 derniers km on va jouer au yoyo, il remonte, je m’accroche, il s’éloigne je maintiens la distance,…aujourd’hui j’ai le mental, je vais l’user le bougre, c’est dur pour moi mais ça sera encore plus dur pour lui…Finalement il tombe bien ce gars, il va m’obliger à aller jusqu’au bout et à remettre une louche pour finir, je relance dans les faux-plat , je déroule dans les descentes…ça doit être vraiment très dur pour lui mentalement…28ekm…je lâche les chevaux, je termine à 16km/h et…devant.


12h00 Ben franchit la ligne, il est 11e en 2h00 pile, j’arriverai 7 min plus tard J, 20e au scratch.



12h30 retour au bar-tabac-épicerie-boulangerie-charcuterie du village pour se boire une « Coq Hardi », la pression à 2€20, moins chère que le Coca ! Authentique que j'vous dis !

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