Ironman de Nice 2012
Par Arnaud BIHANNIC
Moi j’adore le tri, on apprend
tout le temps plein de chose, on rencontre du monde et même en compétition on
n’oublie jamais les basiques. Prenez la natation par exemple, et bien même lors
d’un Ironman alors qu’on est plus de 2000 à se lancer à l’eau on pense à travailler
les éducatifs tous ensemble, de façon très raprochée.
1/ Crawl water-polo avec la tête et les épaules bien sorties pour
viser la première bouée et ne pas suffoquer dans l’eau.
2/ Nage sur un bras parce qu’un
#ù£ù*m# de triathlète vous maintient l’autre sous l’eau
3/ Nage en 5, 8, 10, 12, 16 temps…gloups…merde laissez-moi sortir la
tête de l’eau les gars !
4/ Poings fermé – HA HA ! A mon tour de donner des coups !
5/ Nage indienne …ahh que c’est bon quand ça s’arrête.
Par contre je n’avais pas travaillé la course d’orientation cette
année en piscine et ça m’a manqué. Je le rajouterai l’année prochaine. Parce
que, prudent et objectif Fun, je suis parti en fin de sas. Certes j’ai pu rapidement
passer en 3 temps ; par contre ma trajectoire a été catastrophique.
Résultat un très médiocre 1h25 pour plus de 4km2 au compteur au lieu des 3km8
prévu…vive la dérive !
Reprenons nos éducatifs, une des
premières choses qu’on vous apprend en tri aussi: « les transitions
c’est hyper importants ! » donc on ne prend pas une douche tranquille
sur la plage, non !
1/ Sorti de l’eau, on court à bloc jusqu’au bien nommé « sac
transition » où on oublie la moitié des trucs (cette année lunette et
mitaine à pas
pratique quand les moucherons vous filent en plein œil alors que vous descendez
à plus de 70 km/h)
2/ On prend le vélo à la main jusque la ligne bleue où vous êtes enfin
autorisé à monter sur le vélo
3/ Les plus aguerris accrochent leurs chaussures sur le vélo et les
mettent en roulant. Perso je ne me sens pas assez équilibriste et le fait à
l’ancienne (ou « comme une merde »), genou à terre.
Enfin nous voilà parti pour 180km
de vélo dans l’arrière-pays niçois. Là aussi on n’oublie pas les
éducatifs :
1/ Pédaler sur un pied parce que l’autre s’est déchaussé…et
merde !
2/ Bien s’allonger sur le prolongateur pour minimiser la prise de vent
3 / MOULINER ! C’est la plus important des règles. Petit
plateau, vous moulinez pour avancer au lieu de pousser sur les cuisses qui
doivent rester en forme pour le marathon.
4/ RELANCER ! On a tendance à s’endormir en vélo, donc un coup de
danseuse pour garder une vitesse moyenne honorable.
Très vite je vois que les jambes
sont là et j’appuie sur les pédales pour rattraper les amis partis devant. Je
récupère rapidement Sébastien et le prez dès les premiers kilomètres et me mets
en tête de peloton, la forme est là.
Les premières montées arrivent
accompagnées d’un mal de ventre aussi soudain que terrible. Je suis scié en
deux, le prez et seb s’éloignent et je suis quasiment à l’arrêt. Je serre les
dents mais la douleur est trop vive. Que ce soit dans les montées ou dans les
descentes, je n’arrive plus à rien. Pendant 20/30 bornes je vais vivre un calvaire
gastrique sans nom. Je m’arrête 3 fois sur le bas-côté et repars dans l’espoir
que cela cesse. Les gens me portent assistance mais faut juste « que ça
sorte ». Je ne sais pas si c’est la chaleur ou l’eau salée avalée le matin
en mer mais je suis KO.
J’arrive au pied du col de l’Ecre
avec la rage, je suis en train de rater complètement mon Ironman, 6 mois de
prépa foutus en l’air ! Je me remets en selle alors que mon estomac me
laisse un peu tranquille. Debout sur les pédales, en danseuse, je vais avaler
le col de l’Ecre comme jamais en montant à plus de 15 à l’heure (l’année
dernière je me trainais à 9/10). Résultat : Je reprends et lâche Ben au
milieu du col, Seb m’accroche dans les descentes qui suivent et nous reprenons
le Prez en haut d’une nouvelle côte. A 3 nous finissons ce périple en 7h10…1h
de perdue par rapport à l’année dernière ! Vu ma forme en côte j’aurai pu
dépoter sans ce mal de ventre, tant pis…
Pour ceux qui ont lu correctement
depuis le début, vous vous souvenez que nous attaquons T2, la deuxième
transition pour passer du vélo à la course à pied.
1/ On descend du vélo avant la ligne où des arbitrent vous hurlent
dessus : DESCENDEZ !
2/ SURTOUT NE PAS ENLEVER LE CASQUE tant que vous n’avez pas posé
votre vélo dans son rack.
3/ Récupération du sac transition, chaussure, crème solaire
(primordial), quelques gels et FONCEZ !
Et nous voilà partit à trois pour 42,2km sur la promenade des anglais.
L’éducatif en RUN est très simple :
1/ Un pied après l’autre
Malheureusement le prez est à son
tour malade et on s’arrête toutes les 10 minutes. Un calvaire pour lui mais on
le tire sans cesse et il tient bon. Ben nous rattrape et nous restons tous les
4 jusq’au bout. On se fait un super road trip à 4 pendant plus de 4h et on fait
bien attenfion de rester concentré.
On passe la ligne main dans la main en 14h06, un peu déçu du chrono, mais quelle
aventure humaine encore une fois !
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