Ce n’est
pas hyper motivé et donc avec peine que je me suis réveillé à 6h30 dimanche
matin pour me rendre à Cabrières-d’Aigues (Vaucluse), au pied du Grand Luberon
et de son point culminant, le Mourre Nègre (1125
m ).
Arrivée sur
place, devant l’effervescence des traileurs, la motivation et l’envie de se
donner reprend le dessus, malgré une préparation plus que légère ces derniers
temps.
8h00 :
Départ du 41 km ! J’encourage les coureurs qui risquent de bien souffrir
vu la chaleur qui règne de bon matin… On se retrouvera plus tard puisque le
parcours du 41 km
est en partie commun à celui du 25
km . C’est en fait une super idée car ce principe permettra
aux participants du 25 km
de se faire doubler par les cadors du 41 km… Super impressionnant ! J’y
reviendrai plus tard.
8h45 :
Après un échauffement en règle, je me rapproche de la ligne de départ en
discutant avec quelques habitués des trails de la
région. Ambiance est décontractée mais chacun appréhende la
chaleur qui risque d’être torride.
9h00 :
C’est parti ! Le parcours commence avec 5
km de montée progressive. Les 2 premiers, sur un sentier
roulant, est une excellente mise en jambe.
Je pars
tranquillou tout en rattrapant de nombreux coureurs. Décidément, ce type de
montée semble être définitivement mon point fort.
La pente se
redresse, on attaque un single de 3
km qui grimpe jusqu’au sommet… A mi-chemin, je commence à
avoir mal aux mollets… J’ai l’impression que mes jambes sont lestées de
plomb... J’ai le sentiment de baisser le rythme… La distance qui s’allonge avec
les coureurs devant moi le confirme… C’est dans la douleur que j’arrive au
Mourre Nègre.
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Le Grand Luberon et le Mourre Nègre (sous le relais TV au centre de la photo)
|
La chaleur
devient intense, malgré le fait que le chemin est principalement à l’ombre
d’arbres et conifères…
A peine le
temps d’admirer sur les crêtes Sainte Victoire, la Sainte-Baume et le Mont
Ventoux, qu’il faut attaquer les 2 ou 3
km de descente vers le petit village d’Auribeau.
La descente
me fait un bien fou ! Elle est très rapide, pas trop technique, les appuis
sont francs... Bref, je me régale ! Je rattrape très largement le temps
perdu à la montée.
La descente
laisse des traces aux coureurs plutôt habitués au plat : certains donnent
l’impression de faire du sur-place, se rattrapant aux branches. Je suis super
étonné de rattraper autant de monde à ce niveau de la course.
Je retrouve
le moral et c’est sur un bon rythme que j’arrive au ravito d’Auribeau (km 10)
Juste le
temps de remplir ma poche à eau et c’est reparti !
L’arrivée
et la sortie du village se fait par le même chemin, ce qui fait qu’on vient à
croiser les autres concurrents du 25 et ceux du 41 qui commencent à arriver…
C’est surprenant ! Mais impossible de se perdre tellement les bénévoles
sont au top !
On suit un
single magnifique et sauvage (et à l’ombre !) qui remonte doucement.
La pente
s’incline… On marche à nouveau pour rejoindre les crêtes du Grand Luberon. Heu…
on marche sauf Nicolas Luxembourg, en tête du 41
km , qui me dépasse à la vitesse d’un cheval au galop dans
une côte à 25% (j’exagère à peine !). C’est vraiment classe de voir les
champions à l’œuvre en pleine course car c’est quelque chose qu’on ne voit
jamais finalement…
A nouveau
sur les crêtes.
Ici
commence un passage somptueux, un parcours de montagnes russes fait de montées
et descentes de 200 à 300
mètres environ.
Le paysage
est panoramique et domine toute la
région. Une légère brise de crêtes est également la bienvenue.
Les jambes
commencent à faire mal… La succession de bosses y est pour quelque chose
Enfin, on
attaque la descente vers Cabrières-d’Aigues… Mais il reste plus de 8
km .
La première
partie est technique et finira par me brûler les cuisses… Je connaîtrai même ma
première chute, heureusement sans bobo, ayant eu le reflexe de faire une
roulade à la Belmondo pour amortir la chute.
Le single
devient chemin et le chemin devient plat, ouf ! Les cuisses n’en pouvaient
plus.
Arrivée au
dernier ravito, à 5 km
de l’arrivée.
Pas d’arrêt
mais mouillage de casquette et de nuque obligatoire car on doit largement
dépasser les 30°C
maintenant.
Ces 5
derniers kilomètres seront finalement les plus difficiles. Un dernier gros
« coup de cul » finira par nous achever à 2
km de l’arrivée. Les bénévoles, qui ne sont pas les
derniers pour la déconne, ont même laissé un panneau au somment de la côté
marqué : « Sondage - Avez-vous aimé cette montée ? OUI –
NON ».
L’arrivée
se fait par le haut du village de Cabrières-d’Aigues, c’est magnifique !
Une
succession d’escalier en pierre et nous voilà à quelques mètres de l’arrivée.
Le public
est très nombreux et particulièrement en liesse. Ca fait du bien et ça oblige
surtout à passer la ligne avec dignité.
C’est donc
comme une joggeuse de la
Corniche Kennedy (torse bombé, foulée bondissante, regard
conquérant) que je passe la ligne mais intérieurement je suis complètement en
vrac…
2 pastis au
ravito d’arrivée finiront de m’achever (faut bien fêter les victoires aussi
hein !)…
Je termine
finalement 36ème sur 233 partants (14ème V1M) en 3h06.
Ma
meilleure perf dans le challenge des trails de Provence !
A croire
que l’abus de rosé c’est bon pour l’entraînement.
Il n’en
reste pas moins que ce 25 me donne physiquement l’impression ce matin d’avoir
fait un 50…
Fred.
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